Le 13 octobre 2024, Manon Trapp a remporté une éclatante victoire lors des 20 km de Paris. La coureuse française, déjà triple championne de France de cross, a dominé la course féminine en franchissant la ligne d’arrivée en 1h04’44. Cette performance remarquable constitue le deuxième meilleur chrono féminin de l’histoire de cette épreuve. Manon a laissé derrière elle l’Éthiopienne Bikile Gudina, qui a terminé plus d’une minute après, suivie par la Kényane Rebecca Chepkwemoi qui complète le podium.

Cette victoire est venue couronner un retour réussi après une période de doute, de fatigue et de réajustements. Cet article explore le chemin parcouru par Manon jusqu’à sa victoire, en détaillant les défis rencontrés, les changements opérés, et les étapes clés de sa préparation.


La qualification olympique au marathon de Valence

En décembre 2023, Manon Trapp s’illustre en Espagne lors du prestigieux marathon de Valence. Cette compétition est cruciale pour les athlètes espérant se qualifier pour les Jeux Olympiques de Paris 2024. Manon y réalise une performance impressionnante en terminant la course en 2h25’48, en dessous des minima olympiques (2h26’50). Cependant, malgré cet exploit, elle se retrouve en quatrième position dans la hiérarchie française, ce qui ne lui assure pas une place directe dans l’équipe olympique.

Déterminée à gagner sa place parmi les sélectionnées, Manon décide de tenter sa chance une seconde fois peu de temps après au marathon de Rotterdam en avril 2024 où elle a été contrainte à l’abandon en raison d’un déséquilibre entre la charge d’entrainement et le repos.

« Je n’étais pas du tout en état de faire un autre marathon. Je m’étais préparée à courir un deuxième marathon 4 mois après mon premier mais le laps de temps pour bien récupérer et bien me préparer était trop court, surtout pour moi qui suis débutante sur la distance. »



Un changement d’entraineur bénéfique

En début d’année 2024, Manon Trapp prend une décision cruciale pour sa carrière en changeant d’entraîneur. Ce tournant stratégique s’avère être une décision gagnante. Son nouvel entraîneur, reconnu pour son approche flexible contre la fatigue, lui permet de réorienter sa préparation de manière plus durable et d’assimiler une nouvelle méthode d’entrainement qui lui a permis de bien progresser. En prenant dorénavant en compte la VFC de manière quotidienne, ses séances deviennent personnalisées en fonction de son état de fatigue.

« Il est très dans l’adaptation au jour le jour et il regarde la VFC tous les jours. Du coup, il a une très bonne gestion de la fatigue et de la récupération des entrainements. Tous les entrainements sont là le jour où il faut, où je suis en forme, et tout est prévu pour que je les assimile vraiment bien. »


Crédit: 42K Agency


Tips COROS : La VFC (ou HRV), une mesure de la variabilité de ta fréquence cardiaque, est un très bon indicateur de stress lié à ton rythme de vie. Manon utilise la VFC de manière quotidienne afin de s’assurer qu’elle est en forme avant un entrainement clé. La VFC est mesurée pendant la nuit par ta montre COROS.


Un camp d’entrainement en altitude : la clé du succès pour Manon ?

Après quelques semaines de repos et un retour progressif à l’entrainement, Manon réalise un bloc avec un camp d’entrainement en altitude d’une durée d’un mois. Ce type de préparation spécifique est souvent adopté chez les athlètes d’endurance afin d’optimiser leurs capacités cardio-respiratoires sans devoir adopter des séances de très haute intensité.

« J’ai pu tester une nouvelle méthode d’entrainement en chambre hypoxique à 5000m. J’ai fait 6 séances de footing d’une heure à 5000m d’altitude en chambre hypoxique et en discutant avec d’autres athlètes, cette méthode les avait eux aussi rendus très forts. »


Crédit: Paola Tertrais (@paollla.pix)


Tips COROS : Bien que l’entrainement en altitude soit adopté chez un grand nombre d’athlètes d’endurance, il est important de rester à l’affût des réactions possibles du corps face à ce changement. Ta montre COROS permet de te donner ta saturation en oxygène (SpO2) à tout moment afin de t’assurer que le corps s’acclimate bien à l’altitude.


Une victoire fracassante aux 20 km de Paris

Le 13 octobre 2024, Manon se présente au départ des 20 km de Paris avec une confiance renouvelée. Après une période de repos forcé et un retour à l’entrainement structuré, elle aborde la course au cœur de la capitale sans objectif spécifique. Toutefois, elle établit avec son entraineur une vitesse de base à maintenir dans le but de tester son état de forme.

« J’avais un bon présentiment depuis mon stage en altitude qui s’est très bien passé. Mon coach me disait entre 3 :15 et 3 :18 (min/km) ce qui est très rapide comparée à mon allure au semi alors ça me paraissait être un gros gap. Mais je suis parti sur ça et mes sensations étaient très bonnes ! »



Dès les premiers kilomètres, Manon impose son rythme. Les sensations étaient là dès le départ et elle maintient l’allure préalablement choisie avec son entraineur. À cinq kilomètres de l’arrivée, elle rejoint les leaders et prend la tête sans se retourner avec un seul objectif : la victoire.

« Je les ai rattrapées et j’ai continué à maintenir le rythme sur lequel je me sentais bien. Je savais qu’en gardant cette allure, elles n’allaient pas pouvoir me suivre. J’ai donc pris les commandes et me suis retrouvée seule en tête. J’ai commencé à sentir la fatigue, mais

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